Le cabinet d’audit financier EY et l’association d’intérêt général France Digitale ont publié la cinquième édition de leur baromètre annuel de la performance économique et sociale des startups numériques françaises. Une édition qui illustre à nouveau la grande vitalité du secteur malgré une conjoncture particulièrement maussade. Pour la cinquième édition de cette étude annuelle, quelques 224 startups françaises ont répondu au questionnaire, soit une augmentation de participation de 31 % comparé au baromètre paru l’année dernière.
Les startups numériques poursuivent leur rapide développement
Les startups numériques françaises n’ont de cesse de se développer aussi positivement que durablement, s’imposant de plus en plus dans le paysage socio-économique national. Quelle que soit la taille des startups qui ont répondu à ce baromètre, leur chiffre d’affaires continue à croître considérablement. Une croissance viable tant au niveau du chiffre d’affaires réalisé en France qu’à l’échelle internationale, qui représente tout de même plus de la moitié de ce chiffre total. Nombre de startups françaises ont réussi à imposer leur modèle hors de leurs frontières, à mesure que de nouveaux acteurs – qualifiés de « Born global » – développent tout naturellement leurs activités à l’international, de manière organique et extrêmement rapide, la globalisation étant véritablement inscrite dans leur ADN.
Un secteur encore très porteur pour l’emploi en France
Globalement, les effectifs ont augmenté de 27 % entre 2014 et 2015, passant de 10.864 nouveaux engagés à 13.809 en l’espace d’un an. En moyenne, ce sont 13 emplois qui ont été créés dans chaque startup en 2015, un chiffre considérable si on le rapporte aux milliers de startups françaises existantes. Des milliers d’emplois créés qui pèsent positivement dans la balance nationale, et la tendance devrait se poursuivre à la hausse en 2016 : 94 % des sondés affirment qu’ils devraient encore recrutés en 2016.
Ce modèle d’entreprise a indéniablement la cote, s’imposant incontestablement sur tous les continents, et ces startups sont constamment à la recherche de jeunes talents capables de dynamiser leur modèle de départ pour se développer. Paradoxalement, c’est dans le secteur IT, que la grande majorité des recruteurs de ces start-up ont le plus de mal à engager de nouveaux collaborateurs.
Des startups… françaises ?
Si les startups françaises continuent de se développer massivement à l’international, leurs fondateurs et leurs managers continuent de s’appuyer en premier recours à leur base de recrutement localisée en France. L’étude démontre que pour un emploi créé à l’international, plus de deux postes sont créés en France : 2083 embauches en France pour 862 à l’étranger l’an dernier.
Malgré tout, le coût du travail et la recherche de talent demeurent les plus grandes menaces qui pèsent sur l’embauche de jeunes français dans ces entreprises au fort pouvoir attractif. Le coût du travail est même significativement présenté par 37 % des startups françaises comme un frein majeur à leur développement, devant les préoccupations liées à la question, pourtant centrale, de leur financement.
L’environnement français est-il favorable en termes de financement ?
Quelle que soit leur taille, les startups françaises parviennent facilement à lever des fonds. Les montants levés en 2015 atteignent plus d’un milliard d’euros. Si l’on observe un rôle croissant des investisseurs étrangers (29 % des financements proviennent d’un investisseur étranger), l’écosystème français reste très largement favorable. Les startups sondées recourent d’ailleurs toujours massivement aux dispositifs étatiques et aux aides provenant de BPI France (subvention, entrée au capital, ..), mais le pourcentage de startups ayant bénéficié de ces dispositifs a significativement diminué ces trois dernières années (68 % en 2015 contre 77 % en 2013 ont utilisé le crédit impôt recherche). Cette observation met en lumière le besoin d’adaptation des critères retenus pour sponsoriser des startups qui dépensent de grosses sommes, notamment en frais marketing.
Un modèle d’autofinancement particulièrement stimulant
Les startups qui ont participé au baromètre planchent de plus en plus pour un nouveau modèle, l’approche intégrative, dans lequel les employés participent au financement en capitaux propres, œuvrant encore plus activement à faire évoluer leur startup : Dans la catégorie de sociétés réalisant plus de 50 millions d’euro de chiffre d’affaires, le pourcentage des salariés détenant des capitaux propres atteint même 75 %, illustrant que cette optique de performance est pleinement partagée par le management et les salariés.
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