Hopium, la Tesla française de l’hydrogène?

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L’hydrogène sera-t-il l’avenir de notre énergie ? C’est en tout cas le pari que semblent mener Etats et entreprises, à l’instar du Français Hopium, qui s’apprête à commercialiser des voitures utilisant cette énergie.

La voiture à hydrogène, comment ça marche ?

L’utilisation de l’hydrogène dans une voiture est déjà une réalité. Renault par exemple a déjà implémenté des piles à hydrogène dans des utilitaires dès 2014. Hopium, elle, voudrait se positionner sur les véhicules haut de gamme, pour concurrencer des acteurs comme Tesla par exemple.

Dans ce type de véhicules, ce n’est pas réellement l’hydrogène qui propulse le moteur. Il s’agit en réalité de voitures électriques, capables de générer elles-mêmes leur électricité, à partir d’hydrogène. Dans la plupart des cas, ces véhicules sont équipés de batteries couplées à une pile d’hydrogène, permettant ainsi d’augmenter significativement l’autonomie du véhicule  sans en augmenter le poids (les batteries pèsent très lourd) et en facilitant la recharge (changer une pile de combustible met beaucoup moins de temps que recharger un véhicule électrique).

Hopium, un champion français

Ces dernières décennies, l’industrie automobile française s’est trouvée fortement concurrencée par ses rivaux allemands et japonais notamment. Sur le marché mondial, elle ne semble pas tirer son épingle du jeu dans la course à la voiture électrique, qui a fait émerger de nouveaux acteurs tels que l’américain Tesla.

Alors, miser le plus tôt possible sur l’hydrogène permettrait-il à notre industrie de se démarquer? C’est en tout cas l’avis du gouvernement français qui a présenté en 2020 un plan de 7 milliards d’euros d’investissement pour créer en France une vraie industrie de l’hydrogène, de sa fabrication par électrolyse au développement de véhicules utilisant cette énergie. Au-delà de la promesse de création d’emplois, c’est l’indépendance énergétique de la France qui est en jeu.

C’est dans ce contexte que l’entreprise Hopium, créée par l’ancien pilote François Lombard, s’est fixé pour objectif la commercialisation de ses véhicules haut de gamme à l’horizon 2025. Et son pari semble déjà réussi. A trois ans de sa sortie, il a déjà déjà reçu environ mille précommandes pour sa Berline, la « Machine », qui promet une autonomie de 1000 km pour un prix tout de même un tantinet élevé: 120.000 euros… L’entreprise est en pleine croissance et ambitionne un doublement de son effectif d’ici la fin 2022.

L’hydrogène, une énergie d’avenir

Peu utilisé actuellement, l’hydrogène permet de produire de l’électricité n’importe où, sans émission de gaz à effet de serre, mais également de stocker de l’énergie, ce qui est l’un des grands freins du développement du renouvelable.

La fabrication de l’hydrogène demande d’utiliser de l’électricité, mais le mix énergétique français, composé en grande partie de nucléaire et de plus en plus d’énergies renouvelables, permet donc la production d’hydrogène avec peu de pollution.

Cette technologie permet également de moins solliciter les batteries, et donc d’en diminuer l’utilisation soit en produisant directement l’électricité nécessaire à partir de l’hydrogène, sans la stocker, soit en embarquant des batteries de plus petite capacité, l’hydrogène pouvant prendre le relais et les recharger en route, comme sur les modèles hybrides. La production et le recyclage des batteries électriques ont un impact écologique non négligeable, qui pourrait être une entrave au développement des véhicules électriques.

L’utilisation de l’hydrogène dans les transports semble être une solution d’avenir. Si de nombreux bus en sont déjà équipés, des projets encore plus ambitieux voient le jour à l’image du cargo à hydrogène de Energy Observer, dont la mise à l’eau est prévue en 2025, et qui pourrait transporter jusqu’à 5000 tonnes de marchandises sans aucune émission de CO2.

Dans l’aviation aussi, l’hydrogène nourrit de grands espoirs. Si des prototypes volent déjà depuis 2008, l’avionneur Airbus souhaiterait commercialiser des avions propulsés par cette énergie à l’horizon 2035…

Photos : largus.fr

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