Hélène Campourcy, la « disruptive » qui a créé Pink Innov

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Spécialiste des cycles de l’innovation et de l’expérience client, Hélène Campourcy est convaincue des bienfaits de l’initiative personnelle en entreprise. Régulièrement appelée à raconter sa vision de l’innovation, elle décide de fonder en 2015 Pink Innov, un réseau qui met les femmes au cœur de l’innovation, afin de bousculer un peu la hiérarchie masculine du monde de l’entreprise. Portrait.

Savoir désobéir tout en restant dans les règles collectives. Voici la façon subtile de penser d’Hélène Campourcy, spécialiste des cycles de l’innovation et de l’expérience client, qui est aujourd’hui présidente cofondatrice de Pink Innov, un réseau de femmes d’abord, mais aussi d’hommes qui pensent l’innovation.

Riche d’une carrière professionnelle accomplie auprès de grands groupes multinationaux, Hélène Campourcy décide de s’engager pour accompagner l’innovation afin que l’entreprise parvienne à s’adapter à un monde qu’elle change elle-même. Au cours de sa carrière, elle occupe ainsi plusieurs fonctions de cadre dirigeante, notamment pendant quinze ans au sein de Téléperformance, d’abord directrice adjointe puis directrice et ensuite responsable d’innovation.

En 2017, elle rejoint le groupe OVH en tant que Chief Customer Officer et après dix-sept années de salariat, elle crée en 2019 Umantex qu’elle préside toujours aujourd’hui. Au sein de cette structure, elle s’engage ainsi dans les conseils d’administration pour y apporter son expertise et sa façon de penser l’innovation et l’entreprise du futur. Elle développe ainsi son réseau et participe à de nombreuses conférences pour y délivrer ses analyses concernant l’innovation.

Promouvoir la part féminine dans l’innovation

C’est d’ailleurs au cours d’une séance organisée par les directeurs de l’innovation en 2015 qu’elle décide, en compagnie de Sylvie Bremond et Sylvie Borzakian, de créer le réseau Pink Innov afin de promouvoir la part féminine dans l’innovation. Lors de cet atelier, les trois femmes constatent qu’elles sont le seules parmi une centaine de participants. Elles regrettent le gouffre difficile à combler entre hommes et femmes et se lancent dans l’aventure Pink Innov qui doit son nom au fait que ce jour-là, les trois cofondatrices étaient vêtues …en rose !

L’idée de départ de Pink Innov est d’accompagner les femmes dirigeantes dans leur vie professionnelle tout en apportant un autre regard à l’innovation. Cinq ans plus tard, Hélène Campourcy préside toujours Pink Innov qu’elle a ouvert en 2019 aux hommes afin de ne fermer aucune porte à l’évolution qu’elle souhaite apporter au monde de l’entreprise.

Plus de deux-cent personnes font aujourd’hui partie du réseau Pink Innov. Ce dernier organise régulièrement des ateliers d’innovation dans le but de transformer le monde des affaires. Il y présente sans cesse les nouvelles technologies, en intégrant l’humain dans le développement durable et en favorisant l’innovation responsable.

 « Hélène la disruptive »

Chantre de l’initiative personnelle, Hélène Champourcy, surnommée par certains « Hélène la disruptive », profite de chaque intervention qu’elle effectue pour vanter les mérites du petit grain de folie en entreprise, celui qui permet de sublimer la performance collective tout en respectant les règles.

Elle s’appuie sur une expérience personnelle forte qu’elle aime raconter pour convaincre des bienfaits de sa théorie . En effet, alors qu’elle est directrice de projet en charge d’une transformation du WorkForce management au sein de Téléperformance, elle teste à petite échelle dans un centre d’appel une méthode qui avait été pourtant retoquée au cours de négociations entre la direction, les partenaires sociaux et les représentants du personnel. Son expérimentation est un succès et elle présente ainsi un bilan positif à une direction désabusé mais contrainte de reconnaître la réussite de sa directrice. Grâce à son initiative qui aboutit finalement à un accord au plus haut sommet de l’entreprise, elle obtient même une promotion.

Hélène Campoucy n’aime pas rester figée, veut toujours avoir un temps d’avance et intègre cette volonté de faire bouger le monde au cours de toutes ses prises de parole. Elle tire de la crise liée au Covid-19 des enseignements qui la confortent dans sa manière de penser : le monde évolue sans cesse et surtout, de plus en plus vite. Elle estime donc que face à cette crise, le renouveau de l’entreprise et l’innovation devront passer par l’humain, en tant que client ou collaborateur, avec pour maître-mot et fil conducteur, la disruption.

Sources des photos : Forbes.fr / linkedIn

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