Métros automatiques : solution d’avenir contre la saturation des lignes ?

Share Button

Depuis leur apparition en 1981 à Osaka, les lignes de métro automatisées se sont multipliées, et l’intensification de l’urbanisation dans le monde devrait accélérer le mouvement dans les années à venir.

Une évolution nécessaire

Cela semble inéluctable : l’humanité va continuer de se concentrer dans les zones urbaines au cours des décennies à venir. Ce mouvement concernera en priorité l’Asie et l’Afrique, et l’on estime que d’ici 2050, ce sont les deux tiers de la population mondiale qui vivra en ville. Or, depuis trente ans, la distance moyenne du trajet domicile-travail s’est allongée de 63 %.

Il est donc urgent de repenser le fonctionnement des zones urbaines, d’optimiser autant que possible les infrastructures afin de fournir à ces flux humains gigantesques une mobilité acceptable au quotidien. Les métros automatisés font partie des pièces maîtresses du jeu des urbanistes contemporains : plus fiables, capables d’une plus grande fréquence de circulation, moins exposées aux conflits humains qui peuvent paralyser des villes entières. L’automatisation du métro est devenue un des symboles de la ville intelligente de demain.

Source : Usine Nouvelle

La France leader du secteur

La première véritable ligne de métro automatisée au monde a vu le jour au Japon, à Osaka, en 1981. La France a suivi de près en 1983 avec l’inauguration du métro lillois, Matra, auteur de ce projet, réalisant  même ses premiers essais dès 1973. Depuis, 34 autres villes se sont équipées de systèmes similaires, et la tendance va en s’accentuant.

L’Hexagone fait aujourd’hui figure de tête de proue de ce moyen de transport : cinq villes équipées, le plus grand réseau au monde avec 120 km de lignes, le plus grand nombre de voyageurs transportés et des opérateurs comme Keolis qui gèrent près d’un quart du réseau mondial. L’automatisation récente de la ligne 4 à Paris et la création des 75 km de lignes automatisées dans le cadre du projet de Grand Paris devraient conforter ce leadership et ouvrir des perspectives prometteuses.

Tour d’horizon

Le Sky Train de Vancouver au Canada constitue aujourd’hui le plus long réseau automatisé au monde, avec 79,5 km de lignes et 53 stations. Inauguré en 1985, il transporte en moyenne 390 600 passagers par jour.

La métropole de Singapour s’est équipée en 1987 de trois lignes automatiques. C’est le deuxième réseau automatisé le plus long du monde, avec ses 76.3 km de lignes, auxquels viendront bientôt s’ajouter 43 km supplémentaires.

Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, dispose de 74,6 km de lignes sans conducteur et 49 stations depuis 2009. 550 000 passagers l’utilisent quotidiennement.

La ville d’Hyderabad en Inde est la dernière en date à s’être dotée d’un important dispositif automatique, avec 72 km de lignes inaugurées en 2020. Un projet d’extension prévoit d’ajouter encore 83 km de voies au réseau. C’est encore le Français Keolis qui est à la manœuvre.

En Russie, ou plus précisément dans la ville de Kazan en République du Tatarstan, la société Transmashholding envisage la mise en circulation prochaine de lignes entièrement automatisées.

Le plus grand équipementier ferroviaire de Russie présidé par l’homme d’affaires, Andrei Bokarev, a également contribué à la modernisation des rames de métro de Moscou. Par le biais de sa filiale, Metrowagonmash, des rames de dernières génération offrent notamment prises USB, climatisation et écrans tactiles interactifs à bord. Autre innovation majeure, les rames du métro de Moscou sont désormais équipées d’un système de purification de l’air fonctionnant grâce à des lampes à rayons ultraviolets. Une innovation particulièrement utile en ces temps de pandémie de Covid-19.

Share Button

Articles liés

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'un *

Copyrıght 2013 FUEL THEMES. All RIGHTS RESERVED.