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Baidu, Weibo : les concurrents made in China de Google et Facebook

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Alors que la colère monte à Hong Kong pour demander plus de démocratie et de liberté, les étudiants au cœur de cette révolution savent utiliser les réseaux sociaux pour promouvoir leur mouvement. Contrairement au reste du pays, les sites de partage comme Facebook, Twitter ou Youtube ne sont pas interdits à Hong Kong. Comment cela se passe-t-il dans les autres métropoles chinoises ? Comment fonctionne la censure ? Existe-t-il des réseaux sociaux « made in China » ? Quelle est la réaction des géants d’internet dans cette guerre économique et politique ? Tour d’horizon de ce marché dans un pays en pleine évolution.

Avec ses 600 millions d’internautes, la Chine représente un marché extraordinaire pour des plateformes telles que Facebook, Twitter et Google. Or, les autorités chinoises ont décidé de les censurer depuis quelques années, arguant le fait que ces sites ne permettaient pas la diffusion des valeurs du pays. Mais alors, comment font ces chinois ultra équipés et ultra connectés ? Deux grands acteurs se partagent le marché. Le premier est un moteur de recherche purement chinois : Baidu. Il est reconnu comme le meilleur outil pour les sites en mandarin et se définit contrairement au géant américain Google comme un fin connaisseur de la langue chinoise. Ce qui fait qu’aujourd’hui, Baidu est le site Internet le plus consulté du pays.

Weibo, de son côté, est un site qui permet le microblogging, et se place, dans l’usage, entre Facebook et Twitter. Il a connu une évolution très intéressante. Créé en 2009, il a dépassé la barre des 50 millions d’utilisateurs l’année suivante, et vient de faire son entrée en bourse en avril 2014. Il compte aujourd’hui dix fois plus d’utilisateurs, 70% ayant moins de 30 ans. Le point commun de ces deux sites : ils sont gérés par des entreprises chinoises.

Tentatives de rapprochement

La Chine fait donc office d’exception sur le marché mondial. Ailleurs, Facebook et Google sont les sites les plus consultés par les internautes. Depuis 2010, Google n’est plus présent en Chine, un an après l’interdiction des autres plateformes de partage : Facebook, Twitter et Youtube. Mais cela n’empêche pas des tentatives de rapprochements entre géants chinois et américains. En effet, en 2011, Baidu et Facebook avaient annoncé un rapprochement afin de créer un nouveau réseau social spécialement pour la Chine. Cet accord n’a finalement pas abouti. Baidu n’a, tout compte fait, pas besoin de Facebook pour prospérer sur son propre marché.

Plus récemment, en juillet 2014, une mise à jour du moteur de recherche chinois a débloqué des services de Google, tels que Adsense, Adwords, Analytics ou encore Gmail. Tentative de rapprochement ? Pas vraiment. Selon le patron Robin Li, Baidu n’a pas forcément besoin de Google non plus. En effet, en 2010, année du départ de Google, Baidu représentait déjà 70% du marché. De son côté, le vice-président de Weibo a annoncé durant l’été 2014, la création de la page officielle de Facebook sur sa plateforme. Information démentie par le patron de la firme américaine puis par le site chinois. Cette mésinformation qui a duré quelques jours avait tout de même permis de recueillir plus de 170.000 fans sur cette fausse page officielle. Facebook souhaite investir en Chine, et prépare d’ailleurs son retour avec l’ouverture d’un bureau à Pékin en 2015. Mais si le géant de Palo Alto arrive un jour en Chine, une chose est sûre : il n’utilisera pas le site de son concurrent direct pour l’annoncer.

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  1. Raphael Simon
    Oct 23, 2014 - 10:37 PM

    Il est probable que rapidement le sites chinois développent des versions occidentales de leurs offres. La « vraie guerre » d’internet risque alors de commencer.

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