Métiers du numérique : les écoles d’ingénieurs continuent de se mettre à la page

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Comme chaque année, le magazine Usine Nouvelle a publié mi-février son palmarès des meilleures écoles d’ingénieurs, basé – entre autres choses – sur le salaire des diplômés, l’emploi à l’étranger, la part d’enseignants chercheurs et les diplômes incubés. Parmi les 130 écoles classées en 2018, une partie importante s’affiche comme étant spécialisée dans le numérique, ou le « digital » (informatique, électronique et télécommunications), un secteur d’avenir que l’on a souvent cru réservé aux développeurs. Une tendance qui ne cesse d’augmenter, si l’on en croit les chiffres des années précédentes.

Un classement 100 % digital

Usine Digitale se focalise depuis plusieurs années sur ces établissements à vocation numérique en leur réservant un classement particulier : au nombre de 46 cette année (12 de plus qu’en 2017), ils représentent plus d’un tiers des écoles présentes au classement général. La méthodologie de ce classement s’apparente à celle de son modèle plus global: basé sur les données publiées par la Commission des titres d’ingénieur (CTI), il attribue une note finale selon 14 indicateurs, de coefficients variables.

Les écoles classées proposent toutes des dominantes qui entendent aborder les méandres du secteur numérique : Big Data, réalité virtuelle, intelligence artificielle, objets connectés… autant de défis de la révolution digitale.

L’ESILV, grande gagnante du palmarès numérique 2018

L’Ecole supérieure d’ingénieurs Léonard-de-Vinci (ESILV) arrive en tête du palmarès, avec une note globale de plus de 48 (qui la place 10e au classement général). Cet établissement peut en effet justifier de nombreuses formations centrées sur le numérique, comme le « Bachelor ingénierie numérique », la majeure « informatique, Big Data et objet connectés » ou encore l’option « cyber sécurité ».

Sur les deuxième et troisième marches du podium, l’EPITA et INP Grenoble (respectivement 12e et 13e au classement général) passent devant Centrale Nantes; cette dernière était en tête du classement 2017, et n’occupe plus que la 4e place cette année.

Disposant de campus à Paris, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse, l’EPITA se définit résolument comme « l’Ecole de l’intelligence informatique ». Quant à l’INP Grenoble, elle se démarque grâce à une formation générale numérique (« Ingénierie des systèmes d’information», « Systèmes embarqués et objets connectés (SEOC) » …) disponible dans l’une de ses six écoles, l’Ensimar, située dans la ville de Saint-Martin d’Hères.

Quels débouchés pour les ingénieurs du numérique ?

Longtemps considéré comme un domaine réservé aux développeurs, le numérique s’impose aujourd’hui comme un secteur d’une grande diversité, qui embrasse de nombreuses opportunités de carrière. En effet, il est aujourd’hui impossible de passer à côté de cette révolution, et ce particulièrement parce qu’elle touche tous les secteurs d’activité. Les entreprises étant constamment en quête de nouveaux talents pour s’adapter à ce phénomène, les besoins en compétences d’ingénierie numérique et les offres d’emploi correspondantes sont légion.

Ingénieurs développement Web, architectes systèmes et réseaux, ingénieurs conseil en numérique, experts en cyber sécurité, Ingénieurs DevOps (métier à la fois technique et managérial qui regroupe les compétences d’un développeur et celles d’un administrateur réseau), ingénieurs en électronique numérique… les jeunes lauréats des écoles d’ingénieurs ayant choisi la voie du numérique sont certains de trouver chaussure à leur pied dans le contexte économique actuel.

Des métiers polyvalents très demandés

Les établissements spécialisés en ingénierie numérique permettent de former de jeunes actifs capables d’aider les entreprises à dompter leur transition digitale. Au-delà du classement qui leur est entièrement dédié, ces écoles ne cessent de monter dans le classement général. Cela peut notamment s’expliquer par le fait qu’elles préparent à des métiers polyvalents très demandés et pour lesquels les salaires sont naturellement en hausse, ce qui a une incidence directe sur le critère salarial (de coefficient 20 dans la note globale).

Aujourd’hui, les ingénieurs ne travaillent plus uniquement dans le BTP, l’environnement ou le génie civil ; comme l’ont compris de nombreux établissements, ils sont également et indéniablement des atouts précieux en recherche, développement, management et conseil pour le secteur du numérique.

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