Qu’est-ce que TechTheMoon, l’incubateur de start-ups « lunaires » ?

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TechTheMoon est un incubateur de start-up basé à Toulouse qui accompagne les projets en lien avec la conquête de la Lune, dans le but de pouvoir installer durablement l’homme sur le satellite dans la décennie 2030.

Vivre sur la Lune en 2030 ? C’est bientôt possible comme en témoignent les nombreux projets qui veulent (re)conduire l’humain sur le satellite terrestre. Avec une promesse supplémentaire, celle de pouvoir y séjourner de manière pérenne. Aujourd’hui, les Etats et les agences spatiales gouvernementales manquent de moyen et ont besoin de s’entourer du secteur privé afin d’accélérer la conquête spatiale. C’est dans cette dynamique que s’inscrit TechTheMoon, qui a vu le jour en 2021 à Toulouse. 

TechTheMoon se définit comme le premier incubateur lunaire au monde. Seul espace en Europe consacré aux start-ups de la Lune, TechTheMoon veut accompagner des projets qui visent à coloniser la Lune de manière durable. D’abord en visant le retour de l’homme sur la Lune en tant que voyageur (2028 au maximum), ensuite de manière durable : l’objectif est que l’humain soit capable de s’installer de manière autonome sur la Lune au cours de la décennie 2030.

Le CNES en collaboration avec Nubbo

Né d’un partenariat entre le Centre national d’études spatiales (CNES) de Toulouse et Nubbo, un accélérateur de start-up basé en Occitanie, le projet veut être un pionnier de l’économie lunaire. Il souhaite mettre en place un écosystème Terre-Lune à forte valeur ajoutée. Aujourd’hui, les deux pilotes de TechTheMoon sont Thomas Fouquet (directeur du CNES) et Anne-Laure Charbonnier (directrice de Nubbo).

Concrètement, comment TechTheMoon s’y prend pour accompagner les start-ups ? D’abord, il lance un appel à candidatures à destination de start-ups qui veulent proposer des solutions technologiques qui vont aider à voyager sur la Lune. Il retient ensuite cinq projets par an et les accompagne pendant douze mois. Le CNES intervient sur la partie technologique en fournissant des outils aux jeunes entrepreneurs tandis que Nubbo suit une mission classique d’exploration de marché et d’aide au lancement commercial. 

Un déménagement obligatoire de la start-up en Occitanie

En échange de l’aide, les start-ups doivent remplir plusieurs conditions : valider un produit minimum viable et réalisable sous un an ; disposer d’une hypothèse de business model viable sur un an ; être disponible à temps plein et s’installer en Occitanie.

Les trois grands axes de développement stratégique imposés par TechTheMoon sont les ressources, les infrastructures et les supports de vie. Selon l’incubateur, ce sont ces problématiques qu’il faut résoudre avant de se lancer dans l’aventure lunaire. Une fois maîtrisés, ces paramètres constitueront la garantie qu’il est possible de s’installer durablement sur le satellite. 

Des projets complémentaires

Fin 2021, cinq premiers projets sont retenus pour intégrer TechTheMoon en 2022. Complémentaires, ils s’inscrivent dans les thématiques fixées par l’incubateur. Ainsi, Anyfields veut développer un projet de mesures électromagnétiques. Orius Technologies vise la production végétale et la culture indoor afin d’assurer l’alimentation sur le satellite de la terre. METIS veut créer une solution de détection et d’analyse des matériaux afin d’évaluer les conditions d’habitation et d’exploitation. Spartan Space cherche quant à lui à adapter l’habitat et créer les conditions de vie durables. Enfin, The Exploration Company souhaite construire des véhicules spatiaux réutilisables pour plusieurs voyages, à un coût inférieur à 30 % par rapport aux véhicules américains.

Fort d’une première année réussie, l’incubateur relance en 2022 les candidatures pour l’année 2023. Cinq nouveaux projets sont retenus parmi lesquels Néopouss, qui veut par exemple produire des aliments à forte valeur nutritive pour les voyageurs de l’espace. Autre exemple de candidat retenu pour la session 2023, Vr2Planets, dont l’ambition est de révolutionner la réalité virtuelle. Cette jeune pousse aimerait aider ses clients à réaliser des opérations complexes avec un maximum d’immersion afin de transmettre les images en 3D à la Terre en simultané (et ainsi voir des techniciens aider à réaliser ces opérations à distance).

Lancé il y a moins de deux ans, le projet de TechTheMoon est encore un peu trop récent pour voir quelles sont les retombées concrètes. Il n’empêche que les start-ups qui bénéficient du soutien de l’incubateur bénéficient d’un coup d’accélérateur qui pourraient leur permettre de faire partie des acteurs de la Lune de demain.

Sources : ladepeche.fr et usine-digitale.fr

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