De la rue de Kampar (Malaisie) à la création de sa première firme à Singapour, Olivia Lum travaille depuis son plus jeune âge ; c’est sur les bancs d’un orphelinat qu’elle apprend le mot « persévérance ». Un mot qui va la suivre tout le long de sa carrière et à travers de nombreux projets internationaux de traitement des eaux.
En 1986, Olivia LUM obtient son diplôme de chimiste à la faculté des Sciences de l’université nationale de Singapour. Après un premier travail chez Glaxco Pharmaceuticals pour le traitement des eaux usées, elle se spécialise dans les filtres et les produits chimiques pour rendre l’eau potable et crée, à 28 ans, sa première firme, Hydrochem, avec un capital de 20.000 dollars.
Hydrochem et l’osmose inverse
Olivia Lum est persuadée qu’elle peut nettoyer l’eau de mer grâce à la technique de l’osmose inverse. C’est une technique « membranaire » qui repose sur une ultrafiltration sous pression, au travers de membranes dont les pores sont des orifices si petits que même les sels sont retenus. Cette technique, en plein essor est un système éprouvé ayant montré sa fiabilité.
Dans les années 80, Olivia Lum devient un précurseur dans le traitement de l’eau « impropres » et Hydrochem est la première à utiliser ce système de dessalinisation. « Personne n’avait parlé des membranes et je me suis dit que je devais entrer dans les affaires. Les membranes sont l’énergie la plus efficace par rapport à de nombreuses opérations, comme la distillation et l’évaporation et ainsi de suite, » dit-elle. « Je l’ai vu comme le moyen le plus efficace pour nettoyer l’eau. »
Hyflux, petite sœur d’Hydrochem dans le monde
Le 31 mars 2000, Hydrochem devient Hyflux dans le but de regrouper plusieurs firmes en une seule et ainsi elle se développe rapidement et rentre en Bourse.
Suite à un projet de 300.000 de dollars lancé par la ville de Singapour pour la construction d’une usine de traitement dans sa baie, Hyflux construit sa première entreprise à l’échelle mondiale : SingSpring. Le challenge est de taille car il faut créer toute une structure adéquate pour traiter les 136.380 m³ d’eau par jour que rejette Singapour. Objectif qu’elle atteindra rapidement prouvant ainsi la capacité d’Hyflux d’innover et sa maitrise de la technique.
Dès lors, les projets de construction à grande échelle se multiplient à travers le monde. Il y a la Chine, à Dagan dans le nord du pays, en Algérie et en Inde. Un des plus gros projets est l’usine Magtaa en Algérie, pouvant traiter 500.000 m³ d’eau par jour faisant de cette dernière la plus grande usine de dessalement du monde.
Par ses projets et son ambition, la P-DG d’Hyflux a emmené son entreprise au rang de première multinationale de traitement de l’eau salée et elle devient la première femme d’affaires d’Asie du Sud-Est à apparaître en couverture du magazine Forbes du 19 septembre 2005.
Objectif premier : la sauvegarde de l’eau
Cette charismatique businesswoman est reconnue internationalement pour son action. En 2003, elle reçoit le prix d’Ernst & Young pour le titre de l’entrepreneur international de l’année, le prix de l’International Management Action Awards et celui du Global Female Invent and Innovate Awards. Olivia Lum a tous les honneurs mais reste modeste et ne s’éloigne pas de son objectif premier : la sauvegarde de l’eau.
Ainsi Olivia Lum s’engage à la tête de la Singapore Water Association, fait partie de Spring Singapour National University Singapour Council et du programme Singapour Green Plan 2012. Elle s’investit même en politique de juillet 2002 à janvier 2005 quand elle prend place au sein du parlement de Singapour et a un siège au sein de l’UNESCAP, la commission économique et sociale des Nations unis de l’Asie et du Pacifique.
Exemple pour les femmes asiatiques qui se lancent dans le monde des affaires, Olivia Lum est une femme qui semble ne pas vouloir s’arrêter à la direction d’Hyflux et beaucoup félicite et loue son engagement et sa motivation pour permettre à un grand nombre de la population mondiale d’avoir accès à l’eau potable.
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