Quand le secteur de l’énergie se fait acteur de la protection environnementale

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Face à la demande croissante en production énergétique et aux enjeux de protection de l’environnement, les grands acteurs internationaux du secteur se mobilisent pour trouver de nouvelles solutions leur permettant de réduire significativement leur empreinte carbone. 

En 1972, le Club de Rome et le rapport Meadows mirent en question les bienfaits de la croissance économique au regard de l’impact négatif qu’elle peut avoir sur l’écologie. Dans leur sillage, certains vont considérer que la décroissance s’impose comme l’unique solution face à l’épuisement programmé des ressources naturelles. Dans les années 80, le rapport Brundtland, issu des travaux de la commission des Nations unies pour l’environnement et le développement, offre une vision moins « techno-pessimiste ». En effet, il envisage plutôt de s’appuyer sur les innovations technologiques pour permettre « un mode de développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre ceux des générations futures ». Le concept de développement durable était né.

L’application de nouvelles technologies pour une énergie plus propre

C’est à cette vision plus « techno-optimiste » que la majorité des grands producteurs d’énergie ont finalement adhéré : continuer à tendre vers la croissance, mais en ajoutant ou en développant de nouvelles technologies pour obtenir une production plus éco-responsable.

Un bon exemple de ces nouvelles technologies : les filtres de désulfuration, conçus pour réduire la propagation des substances nocives pour l’environnement. Installés à la sortie des cheminées, les filtres capturent les émissions de soufre, puis le SO2 est transporté et stocké dans un réservoir géologique profondément enfoui sous terre.

Les compagnies pétrolières sont aussi directement concernées par ces mesures de protection de l’environnement. Total, par exemple, affiche son ambition de couper toute émission de CO2  à l’horizon 2050 et multiplie les initiatives pour réduire son empreinte environnementale, qu’il s’agisse du traitement des eaux usées ou encore d’actions menées en faveur de la protection de la biodiversité.

En Russie, l’une des plus grandes sociétés de production de charbon du pays, Kuzbassrazrezugol, a mené de vastes programmes de récupération biologique de terres ayant pu être dégradées par l’exploitation minière. L’entreprise, filiale du groupe Ural Mining and Metallurgical Company (présidé par Iskander Makhmudov) prévoit notamment de revégétaliser plus de 140 hectares de terrains miniers. Pour ce faire, l’innovation technologique s’est encore une fois avérée des plus utiles : grâce à un processus mécanisé de plantation d’arbres, plus de 80 000 pins sylvestres ont été plantés au cours de l’année 2019.

La Chine de Xi Jinping, quant à elle, préfère l’utilisation des technologies intégrées. Ces dernières années, elle a fermé un certain nombre de ses usines de charbon, diminuant drastiquement son empreinte carbone. Plutôt que d’ajouter des garde-fous en fin de chaîne, la Chine remplace progressivement le charbon et les énergies fossiles par l’énergie solaire et le gaz naturel. Malgré ce volontarisme apparent, la Chine reste néanmoins le premier pays pollueur du monde.

La sensibilisation et l’éducation

Pour d’autres entreprises, il convient de s’investir encore plus en amont. Et pour cela, la première étape est celle de la formation. C’est notamment le cas de Schneider Electric. Le géant mondial de la distribution électrique a lancé, en 1998, la fondation Schneider qui se concentrait à l’origine sur l’insertion professionnelle de la jeunesse en France. Depuis, la fondation a considérablement élargi son champ d’action et la question du développement durable figure désormais au premier plan.

En plus de faire la promotion du développement durable dans des pays développés ou en voie de développement, la fondation Schneider continue d’investir ses ressources pour favoriser l’accès à des énergies propres au bénéfice des populations défavorisées.

Face au réchauffement climatique, la formation et la sensibilisation des esprits sont capitales. Une initiative telle que le MOOC New Energy Technologies, un outil de formation en ligne ouvert à tous, développé grâce à l’initiative de l’École de Management de Grenoble en est un parfait exemple. Ce programme permet notamment d’en apprendre davantage sur l’impact des nouvelles technologies dans le domaine de l’énergie, de prendre connaissance des progrès techniques réalisés ou encore d’analyser les évolutions du marché.

Cette formation en ligne est dispensée par 34 experts en énergies renouvelables issus du monde de l’enseignement, de la recherche ou l’industrie. Parmi ces soutiens aussi bien financiers que pédagogiques, on retrouve donc Schneider Electric, mais également Air Liquide qui a investi près de 60.000 euros depuis la première édition du MOOC. À leurs côtés, se sont aussi ralliés Think Smartgrids, l’association qui a pour but de développer les réseaux électriques intelligents en France, ainsi que le conglomérat américain General Electric via sa filière Renewable Energy.

Une initiative née sur le sol français, depuis étendue à l’international. La formation est dispensée en anglais (avec un sous-titrage français pour les vidéos) et fait la part belle au partage des connaissances ou des ressources, qu’elles soient financières ou intellectuelles.

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