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General Motors à l’assaut du futur marché des voitures autonomes

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Le 11 mars dernier, General Motors (GM) a annoncé l’achat de la start-up californienne Cruise Automation. La jeune entreprise de la silicon Valley spécialisée dans le domaine des voitures sans chauffeur, développe un kit de pilotage automatique pour les voitures existantes. Déjà en janvier GM annonçait une alliance stratégique avec Lyft, le concurrent de Uber, pour la création d’un réseau de taxi sans chauffeur. En 2016 le géant de l’automobile investit donc massivement dans le développement des voitures autonomes.

En 10 ans la part de l’électronique dans le coût d’une voiture a doublé passant de 20 à 40 % selon Boston Consulting. Les voitures possèdent de plus en plus d’aides à la conduite, que ce soit l’assistance au freinage, les limiteurs de vitesse ou les systèmes d’aide au stationnement. Mais pour beaucoup, le futur appartient aux voitures autonomes : des voitures capables d’utiliser un pilotage automatique efficace en toutes circonstances. Selon Egil Juliussen, du cabinet IHS Automotive, « En 2050, les voitures autonomes représenteront presque 100 % de la flotte mondiale ».

1 milliard de dollars pour l’achat de Cruise Automation

Dans ce contexte il est donc essentiel pour General Motors de développer cette technologie. Le géant américain investit donc, début janvier, 500 millions de dollars dans l’entreprise de VTC Lyft. Les deux sociétés espèrent avec ce partenariat créer un réseau de taxis connectés et autonomes. Le rachat de Cruise Automation pour un montant de plus d’un milliard de dollars, selon la presse américaine, est une suite logique qui montre bien l’intérêt que porte GM aux voitures autonomes.

La start-up californienne développe depuis 3 ans un kit pour rendre des voitures existantes autonomes. En 2014 Cruise Automation sort un prototype qui permettait un pilotage automatique d’un véhicule sur autoroute mais il ne fut jamais commercialisé. Depuis, la petite entreprise se consacre à la création d’un nouveau kit pour rendre une voiture entièrement autonome. Cruise Automation espère, grâce à cette acquisition, avoir le moyen de ses ambitions et GM s’implante ainsi dans la Silicon Valley à la pointe dans le domaine.

Début juin le constructeur automobile de Détroit franchit une nouvelle étape et annonce le recrutement de 1000 ingénieurs. Un nouveau Laboratoire est en création dans la banlieue de Toronto. Il sera entièrement dédié à la recherche sur les voitures autonomes. C’est le plus gros investissement dans le secteur de l’automobile au Canada depuis 10 ans. Grâce à ce laboratoire, GM espère combler son retard dans le domaine des voitures sans chauffeur.

Google, pionnier du pilotage automatique

La Silicon Valley, contrairement aux entreprises automobiles, est experte dans le domaine informatique, ce dont les voitures autonomes ont énormément besoin. Google recherche depuis longtemps des systèmes de pilotage automatique. En 2010 le moteur de recherche dévoile son système qu’il installe sur sept voitures, pour une phase de test à grande échelle en Californie. En 2014, il présente sa « Google-car ». Ce véhicule, entièrement conçu par Google, ne dépasse pas les 40 km/h mais est entièrement autonome. Plusieurs de ces voitures sillonnent, depuis l’été 2015, la Silicone Valley avec un ingénieur à son bord pour l’analyse et pouvant intervenir en cas de problème. Google espère commercialiser son logiciel d’analyse et son système radar à des constructeurs automobiles dans un avenir proche.

Comme le dit clairement Wolfgang Bernhard, un membre du conseil d’administration de Daimler : « nous ne pouvons pas laisser ce marché à Google ». C’est donc tout naturellement que des constructeurs automobiles et des entreprises informatiques se lancent dans ce domaine. General Motors n’est pas le seul, BMW vient d’annoncer un partenariat avec le constructeur informatique Intel, et une entreprise israélienne du nom de Mobileye pour la création d’une voiture entièrement autonome pour 2021. Tesla, le constructeur automobile de voitures électriques, commercialise depuis 2014 une berline de luxe, la Tesla S, contenant un pilotage automatique adapté à certaine situation. Apple, même si la marque cultive le secret, se lancerait dans la course avec un projet nommé Titan.

Une législation floue pour les voitures autonomes

De nombreux pays, les États-Unis en tête, commencent à légiférer sur de telles voitures. Cinq Etats américains autorisent déjà les véhicules autonomes mais les pédales et le volant sont encore indispensables. Les constructeurs américains poussent pour qu’une loi soit votée au niveau fédéral. Une autre interrogation porte sur la responsabilité en cas d’accident dû au pilote automatique. Pour l’instant, seul le constructeur Volvo s’est déclaré prêt à endosser la responsabilité en cas de problème de son futur pilote automatique. Ce problème est relancé, en mai, avec le premier accident mortel pendant l’utilisation d’un pilotage automatique sur un modèle Tesla S. Une enquête en cours pourrait dicter les règles dans le secteur.

 

Sources : Courrier International, DrivingSales, Les Echos, Challenges

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