Nicolas Julia : le ballon d’or du NFT ?

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En septembre 2021, le monde de la French Tech ne pouvait que féliciter la start-up Sorare qui bouclait une levée de fonds de 580 millions d’euros, un record européen. Et à l’origine de cette licorne made in France désormais valorisée à 4,3 milliards d’euros se trouve Nicolas Julia. Un jeune entrepreneur passionné de foot, de tennis et de nouvelles technologies. Portrait.

S’il est né à Perpignan, Nicolas Julia grandit à Ille-sur-Têt, où sa famille vit encore. Après une classe préparatoire économique à Balma (en banlieue de Toulouse), il rejoint l’EM Lyon business school où il obtient un master en management. Son diplôme en poche, il est engagé par Eurogroup Consulting, l’un des cabinets de conseil en stratégie les plus en vue de l’Hexagone et d’Europe. S’il y entre en tant que stagiaire en 2010, il passe consultant junior un an plus tard, puis consultant senior l’année suivante avant de devenir superviseur senior en 2014.

En 2015, il se lance dans l’entreprenariat en co-fondant La Javaness, une start-up qui fournit des solutions commerciales basées sur l’IA et milite pour la souveraineté technologique des entreprises françaises. Il rejoint ensuite Stratumn en 2016, une autre start-up française basée sur la blockchain. Là-bas, Nicolas Julia se forme aux utilisations de cette nouvelle technologie, devient vice-président des opérations, mais surtout, il y rencontre Adrien Montfort avec qui il fonde Sorare en octobre 2018.

Un jeu à mi-chemin entre les cartes Panini, les fantasy league et les NFT

Concrètement, Sorare est un jeu de fantasy football mondial basé sur les non-fungible tokens (NFT). L’objectif ? Acquérir des cartes représentant les footballeurs pour obtenir la meilleure équipe possible. En bref, les utilisateurs de Sorare collectionnent des cartes Panini 3.0 et les font s’affronter pour prendre la tête de leur ligue virtuelle.

Entièrement digitales, les cartes au format NFT ne s’usent pas et leur valeur n’est pas seulement basée sur les performances réelles du joueur qu’elles représentent mais également sur le principe de l’offre et de la demande. Grâce à la technologie de la blockchain, Sorare peut certifier de leur rareté, sécuriser la propriété et permettre aux joueurs du monde entier d’utiliser ou d’échanger leurs cartes comme bon leur semble.

Et ça marche ! Depuis ses débuts dans un petit bureau de 8m², le projet a en effet bien grandi. À seulement 35 ans, Nicolas Julia est désormais à la tête d’une véritable pépite capable de rivaliser avec les meilleures fantasy league d’Europe, et même les meilleures start-ups, tous secteurs confondus. Sorare est ainsi la 4ème licorne tricolore en termes de valorisation, devancée uniquement par Doctolib (5,8 milliards), Back Market (5,78), et Qonto (4,4). Un club prestigieux à n’en pas douter.

La suite ?

L’ambition est claire : devenir un leader mondial du divertissement. Au-delà de notre cher football, Sorare devrait dans le futur s’ouvrir à d’autres sports. Nicolas Julia est également un passionné de tennis, et ne cache pas son envie de s’ouvrir au marché américain où le « soccer » ne dispose pas du même rayonnement que le reste du monde. Des rumeurs parlent d’ailleurs d’accords portant sur des sports bien plus ancrés dans la culture US comme le tennis donc, mais aussi le golf ou encore la F1. 

Déjà une star dans l’écosystème French Tech, Sorare parviendra-t-il à s’exporter chez les passionnés de sports (et de collection) Outre-Atlantique ? L’avenir nous le dira… Mais pour le moment, avantage Nicolas Julia !

Photo forbes.fr

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