Le site Internet Challenges a récemment dévoilé le top 10 des plus grosses levées de fonds de start-up françaises pour l’année 2014. Une manière d’entrevoir l’économie de demain.
Le site Internet du magazine Challenges a récemment publié une liste des plus grosses levées de fonds réalisées par les start-up françaises pour l’an dernier. Ce top 10 nous donne un aperçu des secteurs qui ont la cote auprès des investisseurs.
La levée de fonds par une start-up fait entrer des investisseurs extérieurs (ils peuvent être des business angels et/ou capital-risqueurs) dans son capital pour permettre de concrétiser une idée, en partant de zéro ou de faire décoller plus rapidement un projet à fort potentiel.
Si des levées de fonds successives permettent d’accélérer le développement de la « jeune pousse » sans prendre le risque d’endettement supplémentaire, elles en diluent progressivement le capital, ce qui réduit la part et le pouvoir des actionnaires initiaux qui sont en général les fondateurs. Certaines start-up ne suivent pas ce cheminement, comme par exemple l’entreprise Veja, qui produit et commercialise des chaussures équitables, et dont les deux fondateurs, patients, sont encore à ce jour les seuls actionnaires. Ce classement ne reflète donc qu’une tendance. La croissance d’une start-up n’est pas forcément corrélée aux montants des fonds qu’elle lève.
Une confiance renouvelée pour l’économie de partage
Dans la droite ligne des prédictions économiques de Jeremy Rifkin, les entreprises facilitant l’économie de partage semblent avoir la confiance des investisseurs. Parmi elles, on retrouve en deuxième position le géant du co-voiturage BlaBlacar, avec une levée de 73 millions d’euros. Une autre initiative impliquant les citoyens dans l’économie locale apparaît dans ce classement, le tout nouveau Lendix, qui propose aux particuliers de prêter sans intermédiaire financier des fonds à des PME et TPE.
Le e-commerce en plein boum
La plus grosse levée de fonds de cette année 2014 est celle de Sarenza, qui attend le feu vert de l’autorité de la concurrence pour un financement de 74 millions d’euros de la part notamment des fonds HLD et BPI France. Mais le site de vente de chaussures sur Internet n’est pas un cas isolé. C’est tout le e-commerce qui est en pleine effervescence depuis quelques années. Le site de vente de vêtements pour enfants Melijoe apparaît à la septième place du classement de Challenges, avec une levée de fonds de 9 millions d’euros. L’entreprise PretaShop qui propose des solutions pour la création de sites d’e-commerce fait elle aussi partie du top 10 avec 6,75 millions d’euros levés l’an dernier.
Un investissement de masse dans les services en ligne
Il existe un facteur commun entre tous les lauréats du classement de Challenges, tous ont pour principal objet l’offre de services liés au Web ou utilisant Internet comme objet central de leur activité.
La société Sigfox par exemple, emmenée par l’ancienne AREVA Anne Lauvergeon et qui développe la connexion des objets a effectuée une levée de 15 millions d’euros pour 2014, allègrement complétée d’une levée de 100 millions d’euros en février 2015. Deux entreprises de communication spécialisées dans le web font également partie du tableau, Synthesio qui effectue un travail de veille et propose des produits de e-réputation, et TagCommander, qui travaille sur la gestion des mots clés utilisés sur Internet par les entreprises.
Avr 22, 2015 - 10:30 PM
On peut prédire sans se tromper que l’on est au tout début de e-commerce. Déjà pour une entreprise comme L’Oreal, le e-commerce devient le 4ème marché mondial. Parions que bientôt, de nombreuses compagnies du même type auront comme première source de revenus le e-commerce. Comment les start-up peuvent-elles tirer leur épingle du jeu? C’est là qu’il va falloir être créatif. Peut-être viser les marchés émergements comme le fait Rocket Internet en Afrique.