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Fitbit équipe les étudiants d’une université en Oklahoma

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Surfant sur le succès des bracelets connectés Fitbit, l’université de Tulsa dans l’Oklahoma a mis en place un programme fitness 2.0 pour ses étudiants.

Fondée en 2007 par James Park et Eric Friedman, cotée en Bourse depuis 2015, la start-up Fitbit spécialiste du fitness connecté vaudrait aujourd’hui plus de 3 milliards de dollars. Une belle progression qui prouve bien que le marché des objets connectés est florissant. Bracelets, balances ou encore podomètres, toute la panoplie des accessoires pour garder la forme est désormais commercialisée. Et ce marché est voué à s’étendre.

La prospérité des objets connectés s’inscrit dans un mouvement plus large d’engouement pour le fitness, relayé en plus par les réseaux sociaux. Source de motivation, voire de compétition, les applications et blogs consacrés à la culture physique se multiplient sur le Web et s’accompagnent d’accessoires qui mesurent l’activité. Ces « wearables » peuvent en effet calculer quotidiennement les calories brûlées, les distances parcourues, le rythme cardiaque et même la qualité du sommeil d’un individu. Toutes les données collectées sont stockées et traitées en ligne via une application mobile.

Une mise en application grandeur nature

Pour inciter les étudiants à pratiquer une activité sportive, l’université américaine Oral Roberts (Oklahoma) a demandé à ses 900 élèves de première année d’utiliser les bracelets connectés Fitbit. Le port de cet accessoire doit leur permettre d’atteindre des objectifs de fitness sur lesquels ils seront notés jusqu’à la fin du semestre.

Ainsi depuis la rentrée dernière, les étudiants d’Oral Roberts doivent accomplir des performances importantes : marcher une moyenne de 10 000 pas par jour et effectuer au moins 150 minutes d’exercice physique intense par semaine. D’après la direction de l’université, seules les données concernant le rythme cardiaque et le nombre de pas des étudiants sont stockées par l’établissement et traitées par ordinateur.

Dans un pays où l’obésité des jeunes reste un des problèmes de santé majeur, beaucoup salue cette mesure. Cette opération de maintien de la forme est facilitée par les conditions de vie drastiques imposée par cette université évangéliste où l’abstinence en matière d’alcool, de cigarettes et de relations sexuelles est de mise. Le célèbre adage « un esprit sain dans un corps sain » apparaît ainsi comme la motivation principale des dirigeants de cette académie privée.

La surveillance de l’activité, une menace pour les libertés individuelles

Mais ce programme fait polémique. Les étudiants critiquent le coût des équipements connectés qu’ils sont obligés de porter à toute heure. Effectivement le Fitbit Charge HR utilisé pour mesurer et enregistrer l’activité de chaque élève revient à 150 $ (129,99 euros). De plus le traçage et le traitement des données de centaines d’étudiants présente un risque évident en matière de protection des données personnelles.

A terme, certains s’interrogent sur l’utilisation de telles informations concernant la santé mais aussi la vie privée des individus. Si la direction de l’université affirme ne pas suivre la localisation, ni les déplacements des étudiants, on peut aisément imaginer comment des entreprises comme les assurances ou les banques pourraient exploiter des données.

Même si les perspectives d’une telle innovation apparaissent à la fois comme bénéfiques pour d’évidentes questions de santé publique, elle reste à être encadrer d’un point de vue légal. L’opération aura tout de même permis à Fitbit de faire parler de ses bracelets et peut-être de séduire de futurs clients.

 

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