A sa création, Google a révolutionné le système de recherche sur Internet grâce à « PageRank », qui mesure le nombre de liens qui se rapportent à une page Web. Pour maintenir sa suprématie, la firme californienne a implémenté début 2015 un nouveau système intitulé « RankBrain », encore plus efficace pour cibler des requêtes sur le moteur de recherche. Fini d’écrire et de réécrire les mots-clés qui vous passent par la tête pour affiner une requête, Google le fera de plus en plus tout seul !
Google a enfin communiqué sur le projet « RankBrain », un nouvel algorithme ultra sophistiqué qui utilise l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique pour répertorier les demandes qui sont effectuées sur son moteur de recherche. Ce nouvel algorithme va faciliter la vie des internautes en répertoriant plus adéquatement et efficacement les résultats des recherches sur le moteur de recherche le plus utilisé au monde.
Concrètement, ce nouvel algorithme sera donc capable de comprendre certaines informations par lui-même et de les intégrer automatiquement pour mettre à jour vos résultats de recherche. 15 % des recherches actuelles sur Google ont déjà recours à ce système révolutionnaire mis au point au début de l’année par les ingénieurs de la firme qui demeure le premier véhicule d’information sur Internet.
Déjà la troisième génération d’algorithme utilisée par Google
« RankBrain » s’ajoute aux centaines d’autres signaux déjà utilisés par Google pour déterminer la pertinence d’un résultat par rapport à une requête, mais il révolutionne le moteur de recherche par sa capacité à apprendre par lui-même. Greg Corrado, un de ces concepteurs, a récemment révélé qu’après seulement quelques mois d’utilisation, « RankBrain » est déjà le troisième signal le plus important du moteur de recherche, pour le moment seul à maîtriser cette technologie.
Ce nouvel algorithme est en fait une mise à jour de l’algorithme « Hummingbird » créé en 2013, dont l’objectif est de mieux analyser le sens des mots dans des contextes différents, les synonymes de chacun de ces mots, mais aussi les expressions spécifiques à chaque langue. « RankBrain » pourrait aussi être à l’origine d’une meilleure compréhension de requêtes vocales complexes dans un futur proche.
Google, toujours plus proche de mieux comprendre vos besoins ?
« RankBrain » a donc recours à l’intelligence artificielle pour retranscrire des quantités gigantesques de données écrites en langage mathématique appelées « vectors » que l’ordinateur est ensuite capable de comprendre et d’interpréter. S’il repère une phrase ou un mot qu’il ne connait pas, l’ordinateur va trouver de lui-même des synonymes proches de ce mot ou cette phrase afin de proposer le résultat de la plus proche de la requête initiée par l‘internaute.
Google est ainsi en mesure d‘afficher les meilleurs résultats de recherche possibles même sur des requêtes qui n’ont jamais été effectuées auparavant. Naturellement, tout ce processus ce fait quasi instantanément, et est imperceptible par l’utilisateur. « Rank Brain » est également mis rudement à contribution par Google pour mieux assimiler des questions complexes qui lui permettent de renvoyer aussitôt à l’internaute des réponses via son moteur de recherche (Grace au Knowledge Graph et au Knowledge Vault).
L’intelligence artificielle constitue l’avenir
Le succès de « RankBrain » a largement dépassé les attentes fondées par la firme, après un an d’efforts pour mettre au point ce nouvel algorithme. « Une très grande partie des requêtes envoyées au moteur de recherche passent désormais par lui », et les ingénieurs de Google ont déterminé lors de tests que « le supprimer serait aussi dommageable aux utilisateurs que de supprimer la moitié des résultats provenant de Wikipédia », poursuit Greg Corrado.
Sundar Pichai, le P-DG de Google, l’a souligné récemment lors de la présentation du bilan financier pour le troisième trimestre 2015 : L’intelligence artificielle via le « machine learning » est pour Google l’axe de développement majeur de la firme au logo qui va concentrer bon nombre de ses investissements dans cette technologie de pointe. Un mouvement également engagé chez ses concurrents, comme Facebook ou Microsoft. Ce n’est désormais plus de la science-fiction !
