Si l’épidémie du Covid-19 touche l’ensemble de la population mondiale, ce sont bien les plus pauvres qui sont les plus vulnérables à la crise. Pour lutter contre ces inégalités, de nombreuses associations partout dans le monde s’engagent.
Le coronavirus, miroir des inégalités
Au début de l’épidémie, beaucoup ont pensé que les personnes âgées étaient les plus affectées par le coronavirus. En réalité, la probabilité de contagion et de mortalité augmente plutôt avec le niveau de précarité. En effet, les personnes à faible revenus sont souvent en moins bonne santé, disposant en effet d’un accès plus limité aux soins et à l’hygiène. Des recherches épidémiologiques ont même démontré qu’un ouvrier avait quasiment le même risque de surmortalité qu’une personne atteinte d’une maladie cardiovasculaire grave.
Et les mesures de confinement ont encore augmenté les inégalités sociales. Les arrêts de travail obligatoires ont évidemment entraîné une baisse de revenus pour des populations déjà en difficulté, ainsi qu’une surconsommation de chauffage et d’électricité et une hausse des dépenses de nourriture pour les foyers.
Évidemment, la situation est encore plus inquiétante pour les personnes vivant dans des bidonvilles, incarcérées ou sans domicile fixe. La proximité entre les personnes, la difficulté d’accès à l’eau ou encore les privations alimentaires sont autant de facteurs qui accélèrent la propagation du virus. De plus, la fermeture des restaurants précarise encore plus ceux qui se nourrissaient grâce aux stocks d’invendus.
Les femmes en première ligne
De plus, au sein des populations en situation précaire, se distingue un groupe encore plus affecté : les femmes. La plupart des métiers considérés comme essentiels au fonctionnement du pays sont largement occupés par la gente féminine. Par exemple, elles représentent 87 % des infirmiers, 90% des aides-soignants, des caissiers et des aides à domicile. Ces métiers indispensables, surtout en période de pandémie, sont généralement mal payés et donc réservés aux travailleurs les plus pauvres. Et, surprise, 70 % des personnes pauvres sont… des femmes !
En clair, la plupart des métiers placés en première ligne dans la guerre contre le coronavirus sont tenus par des employés sous-payés, et largement par des femmes encore moins bien rémunérées que les hommes.
Comment lutter ?
Heureusement, de nombreuses organisations caritatives ont su répondre présent pour aider les ménages en difficulté. Aux États-Unis, des centaines de millions de dollars ont été offerts, notamment pour aider la recherche médicale, en témoigne le don offert par le milliardaire Mike Bloomberg. L’ancien maire de New York a annoncé l’octroi de 40 millions de dollars en faveur d’une initiative mondiale pour aider au dépistage et à la prévention du Covid-19 en Afrique. Le financement aidera à la formation des travailleurs de la santé et à développer des réseaux de laboratoires.
Une autre campagne, nommée No Kid Hungry (aucun enfant affamé), notamment soutenue par la chaîne de fast-food Taco Bell, a prévu d’offrir cinq millions de dollars pour la distribution de vivres aux enfants issus de milieux défavorisés. Étant scolarisés à domicile, ces derniers n’ont plus accès aux repas gratuits de leur école.
En Tunisie, l’association Nass El-Lail s’occupe des sans-abri en leur fournissant couvertures, vêtements et repas. Depuis la propagation de l’épidémie et le confinement général du pays, la fondation redouble d’efforts en organisant des collectes et des distributions à plus grande échelle.
En France, les Restos du Cœur, fondés par l’humoriste disparu Coluche, ont noté une augmentation de plus de 25 % du nombre de bénéficiaires. Au-delà de la distribution de nourriture, ils offrent également leur aide en matière de recherche d’emploi.
En Russie également, les entrepreneurs tels que Inter RAO, la Bashkir soda company ou encore l’Ural Mining Metallurgical Company, ont constitué plus de 100 000 kits alimentaires destinés aux familles défavorisées du pays. En particulier, l’UMMC d’Iskander Makhmudov (philanthrope reconnu en Russie) a également œuvré à la livraison d’équipements de protection au bénéfice de plusieurs hôpitaux russes, ainsi qu’à l’acquisition et à la distribution (avec la Russian Copper Company) de plus de 100 000 tests sérologiques et de 100 respirateurs pulmonaires.
Les associations tirent la sonnette d’alarme
Si la solidarité est donc bien présente à travers le monde, il est clair que les associations caritatives doivent aussi faire face à la crise. Plusieurs présidents d’association ont déjà tiré la sonnette d’alarme. La constante augmentation des personnes nécessitant des aides place les organismes face à des problèmes de stock, de financement et de personnel. Les organismes caritatifs qui viennent en aide aux plus démunis vont clairement, eux aussi, avoir besoin d’être soutenus encore davantage.
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