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Lending Club : après la démission de Renaud Laplanche, Scott Sandborn tente de limiter les dégats

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Le 9 mai 2016, Renaud Laplanche le P-DG de la première plateforme mondiale de prêts en ligne Lending Club, a été contraint de démissionner pour avoir enfreint les règles de la société. Les répercussions ont été immédiates et le titre de la fintech a perdu presque 25 % de sa valeur après l’annonce de la démission de son fondateur.

Après la chute de son P-DG, Lending Club plonge en Bourse

La chute du P-DG français était inattendue, alors que Bloomberg lui avait accordé la 28ème place dans son classement des personnalités les plus influentes du monde économique en octobre dernier.

C’est suite à un examen interne que le Français a été pointé du doigt pour avoir enfreint les règles de la fintech qu’il a lui-même créé en 2007. Des prêts risqués – ou « near prime » en anglais – d’un montant de 22 millions de dollars américains ont été cédés à un seul investisseur en mars et avril 2016, allant à l’encontre des instructions de ce dernier et enfreignant le règlement de la société. Trois autres dirigeants de Lending Club ont également été poussés vers la sortie après la divulgation du scandale.

Scott Sanborn, qui occupait précédemment le poste de président, a désormais repris les rênes de la société et tente de redresser la barre, alors que son titre a connu une chute phénoménale en Bourse. Quelques heures après l’annonce du départ de son fondateur, le titre de la fintech plongeait à 5,37 dollars à Wall Street soit une baisse immédiate de 25 %. Depuis lundi le titre oscille autour des 4 dollars, sa plus basse valeur depuis son introduction en 2014. Outre la perte ponctuelle occasionnée par cette dégringolade, le défi que le nouveau P-DG doit relever est de taille car il doit restaurer la confiance des investisseurs et des emprunteurs.

Une fintech prometteuse qui affiche de belles performances financières

lending clubMalgré ce coup dur, la fintech a connu un succès fulgurant depuis 2007 et affiche des résultats financiers prometteurs au premier trimestre de l’année.

La logique de Renaud Laplanche lorsqu’il lance Lending Club en 2007 était simple : concevoir une plateforme qui mettrait en contact les emprunteurs et les investisseurs, en supprimant les intermédiaires bancaires pour faciliter les prêts de pair-à-pair. C’est un ainsi qu’il crée une des fintech les plus prospères du monde financier et devient en quelques années le leader mondial du financement participatif – ou « crowdfunding » – en ligne.

Sept ans après sa création, Lending Club fait une entrée fracassante en Bourse en décembre 2014. Son titre est introduit à 15 dollars et sa valeur augmente de 60 % dès les premières transactions.  Dès son entrée à Wall Street, la société a été valorisée à 8,66 milliards de dollars et a pu lever 870 milliards de dollars de fonds grâce aux 58 milliards de titres mis en circulation.  Une performance remarquable pour la première fintech à se lancer sur les marchés boursiers.

Malgré les remous des derniers jours, la société de prêts en ligne a eu des résultats satisfaisants début 2016. Après avoir généré 4,8 milliards de prêts en 2015, soit 20 % de hausse par rapport à 2014, la fintech a affiché au premier trimestre 2016 un chiffre opérationnel de 151,3 milliards de dollars soit 87 % de plus qu’au premier trimestre 2015. Elle a annoncé également un résultat net de 4,1 milliards de dollars contre une perte de 6,4 milliards de dollars à la même période l’année passée.

Malgré cette période difficile avec la démission de son fondateur pour violation des règles d’octroi de prêts, Lending Club affiche donc des résultats financiers encourageants et peut envisager de beaux jours devant elle si son nouveau P-DG parvient à restaurer la confiance des emprunteurs et des investisseurs. Affaire à suivre.

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