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Christophe Weber – le Carlos Ghosn de l’industrie pharmaceutique ?

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Dans quelques mois, le groupe pharmaceutique Takeda sera dirigé par le Français Christophe Weber. C’est la première fois que le géant japonais nomme un étranger au plus haut niveau. Pour l’actuel P-DG qui a fortement appuyé cette nomination, l’arrivée de M. Weber devrait marquer un tournant dans l’histoire de l’entreprise et contribuer à faire de Takeda l’un des leaders mondiaux de l’industrie pharmaceutique. Explications.

Novembre 2013 – Takeda, le plus grand groupe pharmaceutique asiatique, annonce son intention de nommer à sa tête le Français Christophe Weber. L’ancien président de la division Vaccins de GlaxoSmithKline (GSK) prendra ses fonctions comme directeur des opérations en avril prochain ; et sa candidature au poste de P-DG sera présentée à l’Assemblée générale des actionnaires trois mois plus tard. Si sa nomination est entérinée, il sera le premier Français à diriger cette entreprise fondée il y a 230 ans à Osaka.

Quand Takeda s’internationalise

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Ça n’a l’air de rien ; mais, au Pays du Soleil Levant, c’est une petite révolution qui est en train de se jouer. Rares sont les étrangers à être nommés à des postes aussi importants. Pourtant, en y regardant de plus près, on se dit que cette nomination n’est pas si étonnante. En 2005, Takeda prenait le virage de l’internationalisation ; et, dix ans plus tard, l’entreprise nippone est devenue un groupe pharmaceutique qui compte au niveau global.

Cette mue, c’est l’actuel P-DG qui l’a voulue. Pour Yasuchika Hasegawa, c’était en effet la meilleure manière de répondre aux multiples défis qui menaçaient à long terme la pérennité du groupe. Vieillissement du marché japonais, expiration des brevets, baisse des ventes de son médicament vedette Actos – face à ces difficultés, Hasegawa fait dès 2003 le choix stratégique de l’expansion internationale. Ses plus hauts faits d’arme ? Les rachats en 2009 et 2011 de l’Américain Millennium Pharmaceuticals Inc. et du Suisse Nycomed. Dès lors, Takeda peut se targuer d’être entrée dans la cour des grands. L’entreprise nippone est désormais présente dans 70 pays et, si le Japon reste son marché de prédilection, il semble que son avenir soit davantage aux Etats-Unis et dans les pays émergents.

Entreprise nippone cherche cadres internationaux

Dans ce contexte, avoir des cadres internationaux est une nécessité ; et, quand on connaît l’insularisme du Japon, on comprend qu’Hasegawa soit allé chercher des talents à l’étranger pour accélérer la transformation de son groupe. En septembre 2013, il recrute le Français François-Xavier Roger, ancien directeur financier de Millicom International Cellular SA ; en novembre, il choisit un ancien de Novartis, l’Anglais Philip Duncan, pour gérer la stratégie d’achats ; en avril 2014, ce sera au tour de Christophe Weber de rejoindre les rangs de Takeda.

20 ans de carrière chez GSK

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Et c’est un choix judicieux ! En 20 ans de carrière chez GSK, Christophe Weber a en effet gravi tous les échelons et travaillé sur presque tous les continents. Ce docteur en pharmacie, diplômé en marketing et en finances, s’occupe d’abord des ventes et du marketing avant d’atteindre les plus hautes sphères du quatrième groupe pharmaceutique mondial. En 2003, il est nommé président de la filiale française, puis vice-président de la région Asie-Pacifique et, en 2011, il devient le président et directeur général de la division Vaccins de GSK.

Avec un tel pedigree, Yasuchika Hasegawa en est convaincu : Christophe Weber a la carrure pour mener à bien l’expansion de Takeda et rendre le groupe compétitif sur la scène internationale. Mais il y a une inconnue et elle est de taille. Est-ce que le Français parviendra à se fondre dans la culture entrepreneuriale du Japon ? A ce jour, seuls Carlos Ghosn chez Renaud-Nissan et Howard Stringer chez Sony ont réussi ce tour de force ; les autres – et ils sont nombreux – ont dû plier bagage et prendre leur billet retour…

Réponse à partir du mois d’avril.

Crédit Photo- La Tribune

Crédit Photo- GhidCabinet 

Crédit Photo- Université catholique de Louvain

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  1. Michael Jegs
    Mar 19, 2014 - 08:21 AM

    Ce n’est pas une surprise, l’industrie pharmaceutique est l’un des domaines où la France brille.

    Reply

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