La dernière Ferrari 458 spéciale A a été le centre de tous les regards lors du dernier salon mondial de l’automobile. La dernière née des mythiques Ferrari, à l’instar de ses grandes sœurs, a vu le jour dans la fabrique italienne devenue synonyme d’excellence. « Made in Maranello ».
C’est à Maranello, ville de la province de Modène, qu’Enzo Ferrari choisit d’ouvrir l’usine Ferrari au milieu des années 1940. La région d’Emilie-Romagne voit son économie foisonner au fil des décennies, au gré du développement du site de Ferrari.
Ferrari, moteur de l’économie locale
Depuis sa création en 1947, l’usine Ferrari n’a cessé de s’accroître et fait désormais tourner l’économie locale, employant 2721 personnes et produisant 7000 véhicules par an. La direction de Ferrari indique qu’il se vend chaque jour à travers le monde 20 modèles de la marque. Y sont également construites les voitures de Formule 1 de la Scuderia Ferrari.
Ferrari fait également prospérer le tourisme local, grâce au musée Ferrari, qui draine chaque année un flot de plus de 220000 visiteurs curieux de découvrir l’histoire de la célèbre marque.
Maranello, la fabrique de l’excellence
En 1997, année du cinquantième anniversaire de la marque, l’usine de Maranello s’est trouvée en proie à un bouleversement interne sans précédent. Luca di Montezemolo, le num éro deux de la marque, a introduit la nouvelle stratégie industrielle de « Formula Uomo », qui signifie « Formule Homme » en italien. Rapidement décriée, la stratégie va se mouvoir vers une stratégie plaçant l’humain (et non plus l’homme) au centre des considérations des dirigeants de Ferrari. Un chantier d’envergure est alors entrepris, et Luca di Montezemolo investit la somme colossale de 200 millions d’euros pour dérouler son programme sur dix ans. Les lieux de travail sont optimisés, la formation continue des employés est favorisée, et leur vie personnelle entre en ligne de compte. En apportant des améliorations notoires au cadre de vie des employés, le numéro deux de Ferrari entend ainsi les rendre plus productifs et plus compétents.
Le constructeur automobile a également veillé à se dissocier de l’image des sites industriels qui polluent l’environnement, et le développement durable a progressivement trouvé sa place dans la stratégie industrielle du groupe. Mille arbres ont été plantés sur le site de Maranello et des cellules photovoltaïques ont été installées sur le toit de l’usine.
Un cheval cabré particulièrement soucieux du bien-être des employés
En dépit de l’automatisation des tâches les plus pénibles, certaines étapes de la construction tant des voitures de route que des voitures de course requièrent des compétences des plus pointues, comme lors du dépôt de lingots en aluminium et du prélèvement des impuretés de façon manuelle.
Le cheval cabré prend soin de celles et ceux qui travaillent chaque jour à Maranello. Afin de leur offrir les meilleures conditions de travail possibles, la luminosité est maximale, grâce à la présence de nombreuses fenêtres. Quant à la qualité de l’air ambiant, elle est garantie par la présence d’arbres sur le site. Le niveau sonore est contenu, pour le confort des employés. Les pièces devant être manipulées manuellement sont dépourvues d’odeurs, et ce, grâce à des procédés permettant d’éviter les nuisances olfactives.
Bref, dans cette usine à rêve, où sont conçus et fabriqués de A à Z les mythiques purs sangs, le maître mot est l’excellence. Made in Maranello.
