La voiture de demain : en 4G et sans chauffeur

La voiture du futur existe déjà et elle sera 4G. Ainsi ces dernières années, les éditeurs de logiciels, notamment Apple, se sont associés aux constructeurs automobiles pour construire la voiture de demain. Une voiture qui s’annonce comme un concentré de technologie et de connectivité.

Sur le tableau de bord, un écran représente les véhicules alentours par des carrés rouges en mouvement, exactement comme dans un jeu vidéo. Le chauffeur peut dès lors  lâcher le volant pour laisser le relai aux puissants ordinateurs dissimulés dans son coffre. Facile la voiture de demain ! Pourtant, une des principales difficultés consiste à ce que les véhicules imitent un style de conduite humain, plutôt doux, pour que les passagers n’aient pas d’appréhension. Un freinage brusque imposé par la machine pour ne pas doubler un autre véhicule par la droite risque de faire bondir le cœur des passagers : la crainte de l’accident n’est jamais loin. Mais les temps changent et avec les progrès technologiques de ces dernières années, les erreurs se réduisent. C’est ainsi que les véhicules sans chauffeur ont pu annoncer leur sortie pour 2014.

Un créneau à portée de clic

Ces systèmes de conduite automatique sont surtout destinés aux embouteillages, notamment sur les autoroutes ou les périphériques urbains. Pour la conduite en ville, il faudrait que l’intelligence artificielle réagisse à d’autres facteurs supplémentaires comme les piétons, les feux rouges ou la disparition du marquage au sol. Cela ne sera pas pour tout de suite, ni même pour dans cinq ans. La généralisation de l’assistance au parking, en revanche, devrait rapidement voir le jour. Les conducteurs pourront sortir de leur véhicule, et d’une simple pression sur leur smartphone, lui ordonner d’aller se garer tout seul.

Pour que ces nouveaux automatismes soient possibles, les voitures doivent être en permanence connectées à internet. Selon les prévisions du cabinet Oliver Wyman, les véhicules branchés à la Toile seront au nombre de 200 millions d’ici trois ou quatre ans. La 4G permet déjà aux conducteurs de télécharger sur son tableau de bord les paramètres de son téléphone, comme des contacts ou des listes musicales, ainsi que des applications.

Jusqu’à présent, les véhicules étaient passifs dans leur utilisation d’internet : ils recevaient par exemple des informations sur le trafic. Mais les voitures de demain seront actives : elles émettront des informations à destination des développeurs, qui leur proposeront en retour de nouveaux services. C’est ce qu’explique Patrick Pélata, ancien numéro deux de Renault désormais installé à San Francisco où il travaille pour l’un des plus grands éditeurs de logiciels mondiaux.

Apple à bord !

Après l’iPhone et l’iPad, voici donc venir l’iCar. Le cabinet Roland Berger estime le marché des systèmes embarqués pour automobiles à 15 milliards d’euros d’ici 2020. Les géants du smartphone (Samsung, Sony, Nokia ou encore LG) se sont rués sur l’occasion et ont déjà signé des partenariats avec les plus grands constructeurs. Quant à Apple, le géant américain vient de dévoiler à Genève sa déclinaison pour automobile : le CarPlay.

Le CarPlay se veut être une révolution dans la manière d’utiliser l’iPhone en voiture. Commandes vocales complètes reliées au tableau de bord du véhicule et nouvelles applications dédiées : tout est pensé pour contrôler l’électronique du véhicule avec la voix, en gardant les mains sur le volant. Ferrari, Honda, Hyundai, Mercedes et Volvo seront les premiers partenaires d’Apple. La Pomme les équipera en option dès 2014. Suivront ensuite les plus grandes marques automobiles, de BMW à PSA Peugeot Citroën, en passant par Nissan, Toyota, et Jaguar pour n’en citer que quelques-unes.

Des moteurs à air comprimé, hybrides ou électriques

La voiture de demain sera plus propre. La réglementation européenne limitant les émissions de CO₂ à 130 grammes par kilomètre parcouru à compter de 2015 et à 95 grammes à partir de 2020, les moteurs deviendront nécessairement plus sobres. A hydrogène, à air comprimé, hybrides ou électrique la voiture de demain sera plus légere, conçue à partir de matériaux comme de l’aluminium, de la fibre de carbone et du plastique. BMW a par exemple opté pour des matériaux issus de l’aéronautique pour alléger son modèle i3 de 200 kilos, sur un poids total de 1,2 tonne. General Motors, Ford et Land Rover ont suivi le mouvement et développent actuellement des modèles utilisant ces nouveaux matériaux. La bataille de L’E voiture est lancée !