De nos jours, le terme e-patient est régulièrement utilisé puisqu’il matérialise la connexion de ces derniers avec les nouvelles technologies et innovations dans le domaine de la santé. C’est ce que l’on appelle la e-santé, ou santé connectée. Thierry Lefebvre, ancien directeur général de Sanofi Algérie et ancien directeur des opérations “Solutions Santé” de Sanofi France a orienté toute sa carrière vers le secteur pharmaceutique. Cet expert en la matière est convaincu que “le développement de ces nouvelles pratiques signe l’avenir de la médecine et de la prise en charge des patients”. Mais, qu’apportent-elles de plus que les méthodes mainstream d’accompagnement médical ?
Qu’est ce que la santé connectée ?
La santé connectée est une méthode qui utilise les nouvelles technologies pour améliorer la santé de ses utilisateurs. On y trouve la M-santé, qui concerne les appareils connectés à un appareil mobile et qui ont vocation à améliorer notre bien-être. Thierry Lefebvre nous l’explique avec un exemple simple : “notre montre connectée peut enregistrer la qualité de notre sommeil, le nombre de battements de notre cœur tout au long de la journée, le nombre de calories que nous brûlons, etc”. La télésanté relève elle-aussi de la santé connectée puisqu’elle regroupe tous les services permettant d’améliorer le suivi et la santé du patient, que ce soit par des programmes ou des plateformes en ligne (Doctolib, téléconsultations, programmes d’éducation, etc.). Enfin, la télémédecine est un sous-ensemble de la télésanté et le troisième pilier de la santé connectée. Elle regroupe les pratiques médicales se faisant directement à domicile grâce aux technologies de l’information et de la communication afin de traiter un patient. Cela comprend la surveillance à distance, notamment par la télésurveillance et la domotique, le stockage et la transmission des données ainsi que – et surtout – le diagnostic immédiat. Thierry Lefebvre – aujourd’hui président de la société aquitaine Thylédis, qui fournit au professionnels, collectivités et particuliers du matériel de soins – nous dresse la liste d’appareils médicaux servant à la pratique de la télémédecine, comme le glucomètre, le tensiomètre ou l’électrocardiogramme de poche.
La santé connectée regroupe donc énormément de pratiques et d’outils que nous utilisons quotidiennement. Comprenant très tôt que “l’avenir de la santé reposait dans les nouvelles technologies”, il fut précurseur et n’a pas hésité à acquérir de l’expérience et des compétences dans ce domaine dès le début de sa carrière. En travaillant chez Europstat (aujourd’hui Umanis), il a acquis des connaissances en informatique décisionnelle et en technologies des mégadonnées. La santé connectée n’a alors pas de secret pour lui !
La santé connectée au service de nos aînés
Nous l’avons donc compris, à l’instar de Thierry Lefebvre, la santé connectée s’impose d’elle-même dans le quotidien de tous et cherche à simplifier nos relations avec notre médecin. Le suivi médical est souvent bien plus efficace car, grâce à la collecte des données, il devient plus personnalisé et précis. Le médecin peut alors même anticiper le développement de certaines maladies. Les téléconsultations, quant à elles, sont un bon moyen pour les personnes âgées ou résidents d’un désert médical de s’entretenir avec un médecin sans bouger de chez eux. Ce sont des avantages non négligeables car en France, entre 6 et 8 millions de personnes n’ont pas accès aux soins de manière continue.
Plus spécifiquement, la santé connectée permet aux personnes âgées, habitant dans un désert médical ou non – d’avoir un suivi permanent et adapté à leurs besoins. Thierry Lefebvre souligne une conséquence positive non négligeable : “la possibilité pour elles de rester à domicile”. Cela annule alors l’effet pervers du désert médical : l’abandon des soins. De plus, nombre d’objets connectés peuvent leur faciliter la vie, et leur permettre de rester autonome tout en vivant seuls. Elle permet alors le suivi à domicile, et donc de désengorger des établissements de soins pour personnes âgées saturés.
C’est pleinement conscient de ces enjeux que Thierry Lefebvre s’est lancé, il y a deux ans, dans l’aventure Thylédis – Le Corner médical. Considérant que la santé n’est pas qu’une affaire de physique mais aussi de bien-être, il propose dans son catalogue nombre de produits à la pointe de la technologie, ergonomiques et connectés. Nos préjugés nous laissent croire que les personnes âgées ne se servent pas des outils numériques et des nouvelles technologies, mais selon une étude menée par Patient & Web et LauMa Communication en partenariat avec Medisite, nous voyons que 78% des 60-69 ans disposent d’un ordinateur. Quant aux plus de 70 ans, 54% sont équipés d’un smartphone. Nous pouvons donc affirmer que de nos jours, la majorité des personnes âgées vit avec la technologie et n’est pas totalement indifférente à ses avantages. Lorsque l’on applique cela au domaine de la santé, on découvre que 61% d’entre elles recherchent sur internet les effets indésirables des traitements.
Conscient de cela, Thierry Lefebvre se pose la question : Pourquoi ne pas aller plus loin ? Son ambition est claire : apporter aux personnes âgées la capacité de rester à leur domicile, dans un lieu qu’ils connaissent et où ils se sentent bien, sans pour autant faire l’impasse sur les soins. Et pour se faire, la santé connectée et ses outils sont indispensables.
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