A chaque révolution ses nouvelles fonctions. Les révolutions agricoles et industrielles ont vu naître de nouveaux métiers, la révolution numérique et technologique aura les siens. Certains existent déjà : community manager, développeur d’applications… D’autres restent à inventer. Et au-delà du numérique, bien des métiers en rapport avec la recherche du bien-être des particuliers ainsi que des entreprises, pourraient apparaître. L’agence américaine Sparks & Honey a ainsi élaboré une liste des métiers, certains loufoques, d’autres plus sérieux, qui pourraient exister dans le futur.
Il y a de quoi avoir le vertige à faire face à l’infini des possibilités offertes par Internet et à l’ampleur des informations que nous recevons et partageons chaque jour sur cette vaste toile. Comment s’y retrouver dans cet espace immense et sans limite, dans ce vaste fouillis ? Vous conseiller sur les meilleurs choix à faire dans votre utilisation d’Internet serait le rôle du curateur personnel digital. Il serait là pour vous aider à choisir les applications, logiciels et matériels qui correspondent à votre personnalité et à votre évolution.
Sur une note plus sombre, le manager « funèbre digital » serait également là pour faire le ménage à un moment bien particulier de votre vie : votre mort. Son rôle sera de faire disparaitre de la toile toutes les informations vous concernant après votre décès. Le manager « funèbre digital » gère en quelques sortes la communauté des personnes décédés comme le community manager gère une communauté de fan facebook, l’aspect morbide en plus…
L’archiviste de vie numérique, quant à lui, serait en charge de stocker et gérer les milliers de données qui naissent de chacun de nos clics sur la toile. Le consultant en vie privée prodiguerait par ailleurs des conseils sur la façon de gérer ces données afin de protéger sa vie privée sur un espace ou tout est potentiellement public.
Agent de mème ou thérapeute en désintoxication digital : des métiers d’avenir !
Des professions spécialisées dans l’assurance d’une communication optimale sur Internet pourraient également voir le jour. Exemple : le spécialiste en crowdfunding serait expert en campagne participative visant à lever des fonds sur Internet. Autre exemple : le conseiller Skype serait lui spécialisé dans les techniques et comportements à adopter pour mener à bien une visioconférence. Enfin l’agent de mème serait lui responsable de créer des mèmes, c’est-à-dire des idées simples qui peuvent prendre la forme de vidéos, de sites internet, d’hashtags, d’images, voire simplement de mots ou de phrases, largement propagées sur le web dans le but de faire connaître ou de promouvoir une personnalité ou une marque.
Et aux antipodes de toutes ces professions visant à maximiser et optimiser notre utilisation d’Internet, il y aurait le thérapeute en désintoxication digital qui au contraire a pour but de réduire, voire de supprimer votre dépendance à Internet comme à une drogue ou à l’alcool.
A la recherche du bien-être…
Débordés de travail, submergés d’informations, sans cesse sollicités, toujours à l’affût, nous ne prenons plus beaucoup le temps de penser à nous-mêmes, à notre développement personnel, à notre bien-être, à notre santé. Des professions visant à nous conseiller sur notre équilibre de vie pourraient également voir le jour. L’équilibreur microbien par exemple serait formé à analyser des personnes dans un environnement donné et à recommander la meilleure composition microbienne pour la santé de ces personnes.
Le guide en capacité culturelle aurait pour rôle de nous former à de nouvelles prises de position, afin de s’adapter rapidement et d’être opérationnel au plus vite. Autre personne formé à nous guider : le coach personnel quantifié qui, bien plus qu’un simple coach sportif, analyserait nos mode de vie et notre personnalité afin de nous recommander les choix de vie les plus censés pour accéder au bonheur. Blasés de toutes les informations que nous recevons, peut-être aurons-nous besoin également dans le futur d’un coach en curiosité qui aura pour but de (re)développer notre goût de la découverte… Un peu triste mais pas invraisemblable.
Enfin, les enfants ne sont pas en reste avec le conseiller en « Hackschooling », cette méthode qui consiste à faire en sorte que les enfants fassent l’expérience de la vie et du bonheur par eux-mêmes, et non en suivant une banale formation scolaire, qui les conduit à réfléchir selon la logique du bonheur et de la vie accomplie de leurs parents : étude, travail, mariage, famille…
Les métiers favorisant le bien-être des entreprises et de leurs salariés risquent également de faire leur apparition. Parmi eux, le conseiller en productivité dont le rôle serait de travailler avec chaque employé afin d’éliminer les obstacles et les freins à leur productivité. Ou encore le désorganisateur professionnel qui serait là pour chambouler la structure hiérarchique d’une entreprise afin de créer une espèce de chaos organisé, propice à la créativité de ses employés.
Les inclassables des métiers du futur
Pour finir, quelques inclassables non moins plausibles. Le spéculateur de monnaie alternative serait expert en monnaie virtuelle, comme le Bitcoins, et en nouveaux investissements. Le fermier urbain amènerait en plein centre-ville les techniques agricoles de la campagne pour installer des micro-potagers sur les terrains exploitables des zones urbaines. L’imprimeur 3D serait spécialisé dans cette nouvelle technologie qui consiste à reproduire ou créer des objets et qui a déjà su se faire une place dans notre société. Le vidéophotographe par procuration serait chargé de faire vivre aux aventuriers de salon des expériences uniques au travers de films réalisés avec du matériel de haute technologie, type GoPro ou GoogleGlass. Enfin le pilote de drones contrôlerait à distance ces objets volants sans pilote.
Envisageables ou absurdes, délirants ou vraisemblables, ces métiers verront-il le jour ? Seul l’avenir nous le dira…
Déc 27, 2014 - 09:05 PM
Thérapeute en désintoxication digitale, fermier de ville, trader en monnaie fictive, imprimeur 3D…. Super article comme un bon film SF, avec l’info en plus.