Selon des estimations récentes, les 2 189 individus les plus riches du monde se partagent environ 10 200 milliards de dollars, soit un peu plus que le PIB de la France, du Royaume-Uni et du Brésil réunis. Parmi ceux-ci se trouvent les plus grands philanthropes du monde.
« Si vous faites partie des 1 % le plus chanceux de l’humanité, vous vous devez de penser aux 99 % restants ». Cette phrase de Warren Buffet, 4e fortune mondiale et co-créateur de la Giving Pledge avec son ami Bill Gates est une leçon de philanthropie que d’autres milliardaires certes moins connus ont également prise à cœur.
Wang Jianlin
Parmi eux, Wang Jianlin, autrefois la personne la plus riche de Chine, a en effet plusieurs fois fait la une à l’occasion de dons très conséquents à diverses œuvres caritatives. En 2011 par exemple, il offre 155 millions de dollars pour la restauration d’un temple bouddhiste de Nanjing. Plus récemment, il a également fait don, aux côtés d’autres milliardaires chinois, de plus de deux millions de dollars pour aider les victimes d’un glissement de terrain au Sichuan en 2017.
Alors que sa fortune a drastiquement fondu suite à la pandémie (il détient plusieurs casinos, hôtels, cinémas…), son capital de plus de 14 milliards de dollars lui permet de continuer à financer de nombreuses actions caritatives, y compris la construction d’hôpitaux d’urgence.
Lord Sainsbury
David John Sainsbury est un homme d’affaires et politique britannique. Si son nom vous est peut-être vaguement familier, c’est parce qu’il le partage avec la deuxième plus grande chaîne de supermarchés du Royaume-Uni fondée par son grand-père. Ce membre de la chambre des Lords utilise depuis des décennies sa fortune pour soutenir diverses associations caritatives, telles que Giving Pledge, la fondation Bill et Melinda Gates ou encore la Gatsby Charitable Foundation qu’il a créée.
Alors que sa fortune est estimée à 1,3 milliard de livres sterling, la somme de ses dons caritatifs s’élève à 233,8 millions.
Iskander Makhmudov
Surnommé le “Bill Gates russe”, Iskander Makhmudov est un homme d’affaires et capitaine d’industrie russe. Il est à la tête de plusieurs entreprises dont notamment l’UMMC et Transmashholding, sa fortune est estimée à 9,7 milliards de dollars.
Iskander Makhmudov finance depuis plus de 20 ans des programmes en faveur de la jeunesse (via notamment la fondation Deti Rossii qui soutient les enfants orphelins et handicapés) et œuvre également pour la protection de l’environnement et des animaux. Au travers de ses entreprises, il a ainsi déjà consacré plus d’un milliard de dollars à diverses œuvres caritatives.
Azim Premji
« L’homme le plus généreux d’Inde » et propriétaire de Wipro Technologies est connu pour voyager en classe éco, et conduire une Ford Escort. Un mode de vie certes austère pour un multimilliardaire, mais qui ne l’empêche pas de donner avec le sourire. En 2019, il cède ainsi à sa fondation philanthropique 67 % des actions de Wipro, l’équivalent de 7,5 milliards de dollars !
Principalement investi dans le développement de l’éducation en Inde, le montant total des donations pour la fondation Azim Premji s’élève au-delà des 21,5 milliards de dollars et a financé la construction de nombreuses écoles à travers le pays.
Charles Feeney
S’il fallait choisir un porte-étendard de la philanthropie, il est probable que le choix se porterait sur Charles « Chuck » Feeney. Le co-fondateur de DFS (Duty Free Shoppers Group, depuis devenue une filiale de LVMH) avait secrètement fait vœu de mourir ruiné.
Depuis 40 ans, il a ainsi offert à des œuvres caritatives la quasi-totalité de sa fortune, soit plus de huit milliards de dollars ! Décrit par ses proches comme un homme discret et frugal, le grand public n’a appris que très récemment l’ampleur de ses dons, ce qui lui a valu le surnom de « James Bond de la Philanthropie ».
M. Feeney a, entre autres, offert 3,7 milliards de dollars à des associations éducatives à travers le monde, ou encore près de 700 millions de dollars pour le système de santé au Vietnam. Il a également offert plus de 870 millions pour la défense des droits de l’homme et d’autres mouvements sociaux, comme par exemple l’abolition de la peine de mort aux Etats-Unis.
En 2012, il estimait avoir mis deux millions de dollars de côté pour que sa femme et lui-même puissent tranquillement finir leurs jours. Soit environ 4000 fois moins que l’ensemble de ses dons à travers les 40 dernières années.
