A 28 ans, Bénédicte de Raphaélis-Soissan compte déjà parmi ses clients de grands comptes comme Orange, Carrefour, la SNCF, Canal+ ou encore le Crédit agricole. Sa start-up Clustree, fondée en 2014, propose la première solution SaaS (Software as a service) d’intelligence artificielle au service des décisions en ressources humaines. Clustree est spécialisé dans le matching de compétences.
Ce logiciel ouvre le champ des possibilités pour permettre aux recruteurs de dénicher des profils auxquels ils n’auraient pas pensé, grâce à l’analyse par des algorithmes de 30 millions de profils sur plus de 300 critères. « Mon postulat est de m’extraire de l’entonnoir des diplômes et des parcours gravés dans le marbre pour démontrer qu’un universitaire ou un expert sont aussi prometteurs qu’un diplômé », explique Bénédicte de Raphélis-Soissan au site Les Echos business.
Une formation de mathématicienne
Mathématicienne de formation, Bénédicte de Raphélis-Soissan œuvre pendant quatre ans dans le conseil en stratégie. Mais la jeune femme n’y trouve plus son compte et, en 2014, elle songe à se reconvertir. Afin de faire émerger les idées pour sa réorientation, elle épluche et analyse plusieurs centaines de profils de professionnels similaires au sien. C’est de cette recherche que naît l’idée de Clustree.
Ce projet s’impose à elle comme une évidence. Bénédicte, avec toute l’énergie et la passion de ses vingt-cinq ans, se met à l’ouvrage et fonde sa start-up. « Ce projet m’a tellement fait vibrer que j’y ai passé toutes mes nuits pendant trois mois » se souvient-t-elle dans une interview à Capital. Elle part à la conquête de son premier client, préalable indispensable pour elle à la recherche de financements. Elle réussit à convaincre Engie (ancien GDF Suez) sur présentation d’un projet pilote.
Favoriser les évolutions de carrière
Elle part alors à la conquête des financeurs et dès septembre 2014 réalise une première levée de fonds de 600.000 euros auprès d’Alven Capital, et de business angels comme Xavier Niel ou Jean-David Blanc. Un an plus tard, la jeune entrepreneuse réussit une deuxième levée de fonds de 2,5 millions, avec les mêmes investisseurs auxquels s’ajoutent de nouveaux business angels, comme Nicolas Brusson (Blablacar).
Bénédicte vend à ses clients « un recrutement moins discriminant, plus juste, plus efficace ». Clustree permet notamment de dénicher des profils en interne, favorisant les évolutions de carrière et la transversalité. Clustree fait bien sûr gagner un temps précieux aux recruteurs, qui peuvent ainsi se concentrer davantage sur l’humain.
Des parcours souvent atypiques
La base de données de Clustree est alimentée par les sites d’emploi et les réseaux sociaux. A partir de ces data, le logiciel modélise des parcours et changements de carrière pertinents, souvent atypiques et horizontaux. 67 % des candidats proposés par Clustree viennent d’horizons différents, parfois très éloignés du profil requis a priori. Et les résultats sont là : 80 % des managers et des candidats présentés sont satisfaits.
Clustree compte aujourd’hui une vingtaine de salariés, et des utilisateurs dans plus de 30 pays. La start-up a vocation de se développer tout naturellement à l’international, la solution qu’elle propose étant pertinente pour n’importe quel service de ressources humaines.
Clustree a rejoint le Top 100 Saas d’Accel Europe et le Top 100 Europe’s hottest startups de Wired. Bénédicte de Raphaélis-Soissan a récemment été classée par le magazine Forbes parmi ses 30 under 30. La jeune entrepreneuse participait l’an dernier à la journée de la Femme digitale, dont la dernière édition s’est tenue le 9 mars dernier à la Cité de la mode et du design de Paris. Cet événement a pour objectif de mettre en contact et encourager les femmes qui ont vocation à devenir les entrepreneuses de demain. Le succès de Bénédicte et de Clustree ne devrait pas manquer de les inspirer.
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