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Google se lance à l’assaut des robots

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Toujours à la pointe de l’innovation, planchant sur des projets susceptibles de modifier notre quotidien en profondeur, l’entreprise de Mountain View a révélé depuis peu son intérêt pour la robotique.

Google et son empire… Inutile de résumer les différents secteurs dans lesquels le géant de l’internet s’est déjà investi. Car depuis sa création, en 1998, par Larry Page et Sergueï Brin, l’entreprise est devenue tentaculaire et englobe une myriade de services et de filiales. Toutes les technologies actuelles semblent être, de près ou de loin, abordées par la firme californienne.

L’un des nombreux succès de Google est incontestablement le système d’exploitation Androïd. Andy Rubin, l’un de ses cofondateurs, était en charge du développement du logiciel jusqu’en mars 2013. Bien que remplacé, l’homme emmargeait toujours aux effectifs de Google, créant le mystère sur son véritable rôle au sein de l’entreprise. Un mystère dévoilé lors d’une interview accordée au New York Times le 04 décembre 2013 : les recherches d’Andy Rubin et de Google vont se porter sur la robotique, en notamment en Boston Dynamics.

Les priorités fixées aux utilisations industrielles et logistiques

Plus de sept décennies après les ouvrages d’Asimov et les percées scientifiques effectuées depuis, Google va donc explorer ce domaine. Quelles innovations le géant de l’internet va-t-il apporter à un secteur déjà concurrentiel ? Nous savons en tout cas que l’usage domestique des robots n’est pas à l’ordre du jour, mais que les priorités sont fixées aux utilisations industrielles et logistiques.

Pas de prototype ni de projet bien défini pour le moment, mais plutôt une recette simple à appliquer pour Google : la mise à disposition d’un budget conséquent, des ambitions élevées, et du temps laissé aux concepteurs. Pas question, a priori, de voir un modèle opérationnel disponible avant quelques années.

Pour l’heure, Google a investi massivement et a racheté, au cours des six derniers mois, sept entreprises américaines et japonaises spécialisées. Bien que des acquisitions futures soient encore prévues, la firme dispose dès maintenant, grâce à ces achats, de la capacité à construire un robot opérationnel. La volonté d’Andy Rubin est d’ailleurs de contrôler de bout en bout toutes les phases du processus afin d’en maitriser au mieux l’élaboration.

Si certaines problématiques sont d’ores et déjà résolues, telles que le déplacement du robot, sa préhension ou encore sa dextérité, de nombreux domaines nécessitent encore d’être affinés. Ainsi de l’intelligence artificielle, des capteurs, et du logiciel qui va gérer le fonctionnement de la machine.

Une main d’œuvre humaine obsolète et coûteuse

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Andy Rubin a été placé à la tête de ce projet, puisque l’homme a effectué ses premières armes en tant qu’ingénieur robotique chez le fabricant d’optiques Carl Zeiss et qu’il déclare avoir toujours été passionné par cet univers. A cinquante ans, c’est donc un nouveau défi pour celui qui pourrait bien bouleverser profondément nos habitudes et notre cadre de vie.

Car nul doute que les applications nous concerneront tôt ou tard. Manipulation de charges lourdes, assistance aux personnes à mobilité réduite, les possibilités d’utilisation sont infiniment variées. Sans compter le bouleversement que cela pourrait entrainer au niveau des emplois. Car la question soulevée par l’arrivée sur le marché de tels appareils serait bien entendu la mise au chômage d’une main d’œuvre humaine devenue « obsolète » et coûteuse. Et il ne s’agirait pas seulement de postes liés à la manutention : en se perfectionnant, les robots, combinés à une intelligence artificielle de plus en plus évoluée, seront en mesure de gérer des tâches complexes et spécialisées jusqu’ici dévolues à un personnel hautement qualifié.

Depuis ces dernières années, Google sort de son domaine purement informatique pour investir dans des projets extrêmement ambitieux. 2014 devrait voir arriver la commercialisation des Google Glass, ces lunettes interactives révolutionnaires qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Quant aux recherches menées sur la voiture sans chauffeur, elles avancent à grands pas et rien ne semble s’opposer à une commercialisation future.

Connaissant le potentiel de Google, et quels que soient les coûts ou les difficultés rencontrées, nul doute que la branche robotique nous offrira quelques surprises dans les années à venir.

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  1. Dan Hardy
    Mar 20, 2014 - 07:25 AM

    La stratégie de Google est réellement fascinante. Il semble que ces types aient tout compris du monde de demain. Reste un doute sur la manière dont ils utiliseront leur position dominante.

    Reply

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